- 13 h 05: mon portable sonne...un numéro de la région, que je ne connais pas, mais au moins l'interlocuteur ne se cache pas.

Je décroche.

- Allo, ici France 3 Sud, on voudrait votre témoignage dans une « certaine affaire », 14 h, vous pouvez ?

- Désolé je suis en rendez-vous à 90 kilomètres, à 16 h, à mon bureau, si vous voulez.

- C'est d'accord, 16 h, on viendra avec une caméra...

Ca faisait longtemps que je n'étais pas passé à la télé...7 ans peut-être, à une époque où j'avais un rôle social à jouer...

A 16 h 45, encombrements oblige, je vois débarquer 4 personnes dont une avec effectivement une caméra.

- Voilà, on voudrait avoir votre avis dans un dossier qui remonte au moment où vous étiez encore en fonction, ça passera aux actualités de 19 h...

L'entretien, courtois bien qu'un peu tendu, durera 45 minutes; à 17 h 30, c'est dans la boîte, l'équipe repart...

19 h, devant la télé : l'actualité défile et puis...gros plan sur mon visage...c'est fou ce que j'ai grossi ! Par contre le balayage de la caméra dans la pièce est sympa, les tableaux abstraits qui sont accrochés au mur illuminent l'écran...20 secondes d'images...bon, ils ont gardé l'essence de l'entretien, coup de chance car dans ces cas-là on ne participe pas au montage !

Note pour la prochaine fois :

- faire le ménage sur mon bureau

- demander à bénéficier d'une maquilleuse

- sourire...

J'avais envie de revoir Venise et j'étais impatient d'arriver...

Après un voyage sans problème entre Roissy et l'aéroport Marco Polo, me voilà, le nez dans les embruns, dans le bateau qui assure la navette jusqu'à la ville.

Bien entendu, le temps de changer de réseau sur mon portable, j'essaye d'obtenir la communication avec le couple d'amis qui avait eu la gentillesse de venir garder la maison et les animaux pendant mon absence, pour dire que j'étais bien arrivé et que tout allait bien.

Impossible d'obtenir le moindre signal .

Arf, c'est pas mieux en Italie qu'en France !

Place Saint-Marc, je prends donc un vaporetto pour rejoindre mon hôtel, situé à l'autre bout du Grand Canal, pas loin du pont Scalzi.

Malgré plusieurs tentatives, la communication ne s'établit toujours pas avec Toulouse. Je me dis que je capterais peut-être mieux ailleurs qu'à l'hôtel et me voici donc parti flâner dans les rues, pas loin du Rialto.

15h50 : surprise, mon portable sonne.

A l'autre bout un ami, avocat : « alors comment vas-tu, tu n'es pas blessé ? Dès l'explosion j'ai pris ma moto et je suis parti à Narbonne à cause du nuage toxique! »

Sur le moment je ne comprends pas ce qu'il me dit puis au fur et à mesure qu'il m'explique, la panique commence à me prendre : mon domicile n'est qu'à quelques kilomètres à vol d'oiseau et mon bureau à 500 mètres tout au plus de l'origine de l'explosion.

Et toujours pas de communication ...

Je retourne à l'hôtel en courant pour appeler du central, mais les lignes téléphoniques ne fonctionnent pas mieux que mon portable.

Tout à coup, à la télévision, sur TV5, une apparition apocalyptique : un homme ensanglanté, à côté de ce qui devait être une mercédes, au milieu d'un immense désert d'où s'échappent des colonnes de fumées...

Et le commentaire de l'envoyé spécial :"...l'usine AZF de Toulouse a explosé, il y a des morts et de très nombreux blessés, l'onde de choc a été ressentie jusqu'à Limoges..."

Les images défilent, des gravois, de la ferraille tordue, des voitures calcinées, du sang, des gens hagards qui courent dans tous les sens, les pompiers, les ambulances, le SAMU...

Je suis resté toute l'après midi figé devant la télé, impuissant...

Ce n'est que vers 21h que la liaison a pu se faire avec mes amis : juste quelques morceaux de plâtre sont tombés du plafond; à mon bureau, la façade vitrée a reculé de 10 cms mais il n'y a pas de blessés.

Le lendemain, j'ai repris le premier avion pour la France...

...pour recueillir quelques survivants chez moi !

Recommandé par des Influenceurs.

C'est Christophe GINISTY qui est à l'origine de ce projet et qui en parle en ces termes :

J'en ai souvent parlé ici, j'ai lancé le projet de créer un festival autour de l'expression des individus sur Internet. Pas quelque chose de virtuel, mais un rendez-vous bien réel au cours duquel les acteurs du net se rencontreront pour échanger sur ce qui se fait de mieux sur la toile. C'est quelque chose auquel je travaille depuis très longtemps et qui m'est particulièrement cher.

Ce sera le premier Festival de la Création sur Internet qui récompensera, une fois par an, ce qui se fait théoriquement de mieux sur la toile dans différentes catégories que sont par exemple : le podcast, le vidéocast, le journalisme citoyen, la BD, la littérature, la musique, etc.

Excellente initiative qui devrait être relayée par tous les blogs !

On fait parfois sur la plage, l'été, des rencontres inattendues et sympathiques.

C'est ce qui m'est arrivé et m'a permis un retour en arrière de ...plusieurs dizaines d'années !

J'avais 18 ans et j'étais Chef de Patrouille aux Scouts de France.

La Patrouille des Castors, et j'étais Castor Vaillant...avec le recul, ne me demandez pas pourquoi, c'était totalement surfait !

Et voilà que de fil en aiguille, par amis interposés, je retrouve un de mes « gamins » de l'époque...bonne surprise et évocation de souvenirs avec Castor Dormeur...je me rappelais surtout, de façon un peu confuse, de sa propension à « glander » et à profiter de son statut de fils de commerçant aisé pour tirer au flan à l'école...aujourd'hui il est médecin et père de famille, comme quoi tout est réalisable dans la vie quand on le veut...

Deuxième étonnement c'est quand il m'a rappelé ma spécialité culinaire -comme quoi ça l'avait marqué-, moi qui ait du mal aujourd'hui à faire cuire 2 oeufs sur le plat...: il s'agissait des oeufs en broche...

J'avais complètement zappé cet anecdote.

Hilarité bien entendu de ma femme qui a voulu tout de suite en savoir plus !

La recette est simple : vous faites d'abord un bon feu de bois, si possible avec des sarments de vigne, récupérés dans la propriété du voisin.

Ensuite, vous taillez une branche bien droite que vous effeuillez si nécessaire et délicatement vous embrochez deux oeufs frais, un par un, en prenant la précaution de ne pas éclater les coquilles : tout le savoir faire est là !

Et vous tournez au-dessus du feu, ou plutôt des braises, jusqu'à ce que le blanc de l'oeuf se solidifie sur la branche...Facile, non ?

C'était, paraît-il, très bon...

Je n'en avais aucun souvenir, merci Pierre....

Extrait d'une lettre ouverte adressée à Pascal Clement, Garde des sceaux, par Christian Cotten, du journal Politique de Vie, le 5/09/2006...

... « Comment va-t-il faire en effet, ce pauvre Président ( note : Président de la 17 ème chambre correctionnelle du TGI de Paris ) à qui va toute ma compassion la plus sincère, pour oser regarder en face Charles et Diane Roche, dans le témoignage terrifiant qu’ils auront à faire ce jour-là sur les conditions dans lesquelles leur père, magistrat et criminel, a été assassiné, aux marges si peu marginales d’ailleurs, de l’affaire Alègre ?

Comment vas-tu gérer cette immonde affaire de mensonges et de crimes au sein même du Tribunal de Toulouse ? Comment vas-tu faire croire à l’opinion publique qu’il n’y a aucune corruption de magistrats dans cette histoire ? N’as-tu pas déclaré toi-même il y a peu que « si ce qui est exposé dans le rapport du procureur Michel Bréart est exact, alors (un certain magistrat) de Toulouse mériterait la peine de mort ? »

On y croit ou on y croit pas, le plus simple serait quand même pour les citoyens, au nom de la vérité et de la justice, que le Ministre prenne ses responsabilités et qu'on débatte enfin au grand jour de toutes ces accusations beaucoup trop lourdes pour être tues...